Lettre aux Oblates

Lettre aux Oblates       

Mars 2022
       
        Chères  Oblates,


Après 4 mois d’interruption, nous continuons avec la série :  
    
                  Lire nos Directoires     - voici la 8ème suite -


    Dans la liturgie, nous célébrons le Mystère Pascal et là nous pouvons puiser la grâce de vivre ce mystère tout au long de nos journées.

    Nos fondateurs ont eu une intuition sur la liturgie, intuition que le Concile a pleinement confirmée.
«Tous les événements de la vie des fidèles bien intentionnés sont sanctifiés par la grâce divine qui découle du Mystère Pascal : de la passion, de la mort, de la résurrection du Christ de qui tous les sacrements tiennent leur efficacité».

    À notre baptême, nous avons été plongés dans la mort et la résurrection du Christ. Dans notre profession monastique, cette grâce se déploie. Par notre vocation à Jésus Crucifié, nous sommes associés intimement au Mystère Pascal.

    Comme chaque Messe nous unit à la mort du Christ et nous associe à sa Résurrection, c’est elle qui est l’acte central de notre vie.

    Notre Mère Fondatrice écrit :
        La Messe...acte qui continue et représente l’immolation du Calvaire, centre de la vie chrétienne, source de toutes les grâces...doit être le point culminant des journées d’une religieuse de Jésus Crucifié.

        L’Opus Dei vient après la Messe...mais il ne faut pas les séparer. Il n’y a qu’une liturgie.

    Et dans un autre directoire :
        …..que le Seigneur soit tout en elles et puisse continuer de rendre au Père, à travers elles, le culte qu’il lui rendait de parfait religieux.

    Trente ans plus tard, le Concile écrit : «Le Christ s’associe toujours l’Église, sa bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui passe par Lui pour rendre son culte au Père éternel»

    Mais Notre Mère n’avait pas de conception magique.Il faut s’engager personnellement et communautairement.

    Elle écrit :
        Saint Benoît demande à son moine qu’il mette d’accord son cœur  avec les paroles de la louange divine ;
que les religieuses ne pensent pas qu’elles puissent prier autrement qu’elles ne vivent.

    Nous avons le privilège que notre vie soit tout entière centrée sur le Mystère Pascal. Nous célébrons ce que nous avons à vivre. Nous vivons ce que nous célébrons. La valeur de nos célébrations dépend donc de l’authenticité de notre vie. C’est consolant pour les prieurés qui ont peu de moyens et peu de voix. Leurs célébrations peuvent être très belles quant à l’essentiel.

    Puisque nous prions par la voix de l’Église, comment le Seigneur pourrait-il ne pas nous exaucer ?
    
    Par la liturgie, non seulement nous unissons à notre prière tous les cœurs des hommes, mais encore nous prenons toute la nature et nous l’offrons comme notre louange. Nous donnons une voix à toute la création. Par nos lèvres auxquelles nous accordons notre âme, tout peut devenir amour.

    C’est par Lui, et avec Lui et en Lui que, ô Dieu le Père tout-puissant, en l’unité du Saint-Esprit, vous sont rendus tout honneur et toute gloire dans les siècles des siècles.


Bon temps de Carême, béni du Seigneur !
Des textes pour approfondir notre foi …

 

Au centre : le Christ ! Il se relève.

Il danse de joie.

Il rayonne.

 

Par lui, à travers ses bras étendus - récemment sur la croix, maintenant en geste d’accueil - passe la Bénédiction créatrice et vivifiante du Père, transformant l’instrument de supplice, la croix, en arbre de vie aux bourgeons démesurés, prégnants d’espoir et de vie nouvelle.

 

Le serpent terrifiant et mortifère du Paradis a été changé en serpent de bronze (cf Nb 21 ; Jn 3,14) qui guérit tous ceux qui le regardent.

 

Le sol est imprégné du sang de l’homme-Dieu donnant sa vie par amour, pour nous tous – le sang qui est sève de vie et qui en même temps signifie le feu de l’Esprit.

 

Les eaux menaçantes des forces du mal ont dû se retirer devant ce nouveau monde en train de naître, en travail, toujours et toujours, jusqu’à la fin de ce monde et la naissance du Règne de Dieu.

 

 

Union de Jésus Crucifié

                                     Novembre - Décembre 2019
Chers Amis,


Avez-vous jamais remarqué quelle grande place tiennent les saints anges dans la Bible dès le Paradis jusqu’à l’Apocalypse ? « La  splendeur de ces créatures spirituelles nous laisse entrevoir combien le Seigneur est grand et combien il surpasse tous les êtres ».

Qu’est-ce que nous savons de ces ‘créatures spirituelles’. D’abord nous savons que l’ange biblique veut dire, ‘messager‘, et dans la Bible, ‘messager de Dieu’. Peut-être connaissons-nous le mieux trois des sept Archanges, Saints Michel, Gabriel et Raphaël. Le nom, Michel veut dire ‘Qui connaît Dieu ’ - et il a la fonction très particulière de ‘gardien d’Israël’, Gabriel, ‘Force de Dieu’ et Raphaël ‘ Dieu guérit’.

Dans le Nouveau Testament, nous connaissons le mieux Gabriel, l’Archange qui a annoncé la naissance de Jésus à la Vierge Marie et de Jean le Baptiste à Zacharie le prêtre.

Mais dans l’Ancien Testament, ils sont partout et ils ont différentes tâches, par exemple : les apparitions comme porteurs de commandes de Dieu très spécifiques, ou secours des serviteurs de Dieu qui ont besoin et quelquefois pour donner des commissions d’assistance militaire, etc.

Dans le Livre du Prophète Isaïe, nous avons, au Chapitre 6, le passage où nous trouvons des Séraphins en train de se crier l’un à l’autre : « Saint, saint, saint, est le Seigneur Sabaot. Sa gloire remplit toute la terre ». Et dans le Livre de l’Apocalypse au
Chapitre 5 : « J’entendis la clameur d’une multitude d’Anges rassemblés autour du trône … »

Quelques jours après la fête des Archanges – le 29 septembre-
il y a la Mémoire des Anges Gardiens, le 2 octobre. Regardons ce que, dans le Missel, l’Introduction dit de cette Mémoire :
La fête du 29 septembre nous associait aux anges dans ce qui constitue l’essentiel de leur vocation : chanter la gloire de Dieu, et aujourd’hui les antiennes d’ouverture et de la communion nous invitent à continuer cette louange divine, qui est toute la raison d’être de la création, la mission primordiale de l’Eglise. Mais la Mémoire des Anges gardiens nous rappelle une autre fonction des anges : ils assurent près des hommes une présence fraternelle. En effet, comme nous dit la prière d’ouverture, « dans sa mystérieuse providence, Dieu envoie ses anges pour nous garder. » L’Ancien Testament évoque souvent l’intervention d’un ange pour guider les patriarches dans leurs pérégrinations ou pour protéger le peuple de Dieu lors de son entrée dans la terre de Canaan et le Psaume 90 nous fait chanter : « Dieu donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. De leurs mains ils te porteront pour que ton pied ne heurte la pierre. » Jésus devait parler, lui aussi, de cette assistance des anges qui nous est assurée. En rappelant la dignité des enfants, il déclare ; « Leurs anges dans les cieux contemplent sans cesse le visage de mon Père ».

Nous pouvons voir dans la Messe de ce jour d’où vient cette dévotion aux anges gardiens. La première lecture, du livre de l’Exode - au Chapitre 23 - nous dit presque tout ce qu’il en faut. Ecoutons ce que le Seigneur disait à son Peuple au moment où il se préparait à entrer dans la Terre Promise :
Le Seigneur disait au peuple d’Israël : « Je vais envoyer un ange       devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé. Respecte sa présence, écoute sa voix ? Ne lui résiste pas ; il ne te pardonnerait pas ta révolte, car mon Nom est en lui. Mais tu lui obéis parfaitement, si tu fais tout ce que je vous dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis, je poursuivrai tes persécuteurs. Mon ange marchera devant toi. »

Dans  ‘Prière du Temps Présent’ – l’Office divin de l’Eglise – il y a la belle hymne que voici :

Point de voyage vers les sources
Que les anges déjà n’escortent ;
Point de combat contre les ombres
Qu’ils n’appuient, en prêtant main forte.

Aucune veille dans la  nuit
Qu’ils n’entourent de leur silence,
Et point de course vers l’aurore
Qu’ils ne tracent et ne devancent.

Point de prière ni de cri
Qu’ils n’élèvent devant le Père ;
Même la mort la plus obscure
Ils l’orientent vers la lumière.

Anges de Dieu, ses messagers,
Qui veillez au seuil de son temple,
Tournez vers lui notre louange,
Quand de loin nos yeux le contemplent.

Et puis, les prières de louange et de l’intercession à l’Office du Matin :
« Nous te louons, Dieu créateur,
pour les anges, fils de ta lumière :
ils contemplent sans fin ta gloire.

Nous te louons, Dieu vivant,
pour les messagers de ta Parole :
ils annoncent le vrai Soleil
dans la nuit des hommes.

Nous te louons Dieu très-haut,
pour les ouvriers de ton désir :
ils offrent chaque jour nos prières

Nous te louons, Père très saint,
pour les anges, nos compagnons :
ils nous guident vers ton Royaume.

Nous te louons, Père des esprits,
pour le monde invisible :
il nous fait pressentir ta grandeur.


Dans ta sagesse admirable, Seigneur, tu assignes leurs fonctions aux anges et aux hommes ; fais que nous soyons protégés sur cette terre par ceux qui dans le ciel servent toujours devant ta face «.

 

 

Lettre aux oblats

 octobre 2023
             

    Chères Oblates,

            Nous continuons avec la lecture de « Règles de Vie » (RV) :
                                         La fin du chapitre II et le chapitre III


 RV II 6 et 7
 6. Notre vie résume dans ces deux mots de liturgie du peuple de Dieu dont saint Jean fait le sommet de la liturgie du ciel :

Amen  Alléluia!

…...à l’Amen de l’adoration se joint l’Alléluia de l’allégresse….

7. C’est par Jésus, le OUI vivant, que nous disons notre AMEN à la gloire de Dieu. Et l’ALLÉLUIA nous unit au grand HALLEL que Jésus chanta avec les siens pour célébrer sa Pâque ; il nous prépare à la Pâque éternelle du Royaume.



3. Dans l’Esprit
En entrant dans le monde, le Christ dit :
Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté. He 10, 5 et 7

RV III 1
1. Jésus, Fils bien-aimé du Père, se laisse conduire par l’Esprit. Faire la volonté de Celui qui l’a envoyé est sa nourriture, son désir le plus ardent, sa joie la plus profonde, le lieu de sa rencontre avec le Père : « Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît.» Jn 8, 29

RV III, 2 et 3
La volonté du Père, Jésus nous la précise en saint Jean (6,39) : « … la volonté de Celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés… »
Car son œuvre est une œuvre de salut, Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.
Au chapitre 17 (Jn 17, 6), Jésus peut dire qu’il a mené à bien l’œuvre qui lui a été donnée par le Père : il a manifesté le Nom du Père aux hommes :
        « Je leur ai fait connaître ton Nom
        et je le leur ferai connaître encore,
        afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux
        et moi en eux. » Jn 17, 26

« En nous engageant à suivre le Christ dans sa fidélité à la volonté du Père, nous avons part à sa mission de salut. Notre vie contemplative est ainsi profondément apostolique. »
Ne perdons pas de vue le sens apostolique de notre vie. A nous aussi une œuvre est confiée et nous avons à l’accomplir. Notre Mère a écrit dans le Directoire sur l’esprit de la Congrégation : « Il s’agit de devenir comme une semence jetée en terre pour y mourir afin de produire ensuite un épanouissement de gloire pour les âmes. » Il s’agit de la fécondité d’une vie donnée, fécondité de tous les actes de la vie quotidienne vécus dans la fidélité, qui nous renvoie à la fidélité du Fils de Dieu qui a pu dire : « Celui qui m’a envoyé est toujours avec moi… parce que je fais toujours ce qui lui plaît ». Jn 8, 29.


4. Notre esprit est un esprit de joie, des simplicités, d’abandon plein d’amour à la volonté de Dieu. L’humble acceptation d’un état de santé déficient et des limites qui en découlent, le support patient et réciproque des infirmités corporelles et spirituelles sont, par excellence, le lieu d’une fidélité joyeuse et aimante.

5.Cette fidélité procure la stabilité d’une paix forte puisqu’elle nous fixe dans l’amour de la volonté de Dieu. Elle aide à prendre tout en gré et à trouver en toutes choses la nourriture d’une joie profonde sans cesse renouvelée.

6. Cette stabilité n’est pas passive ; elle est remise de soi à Dieu, pour l’accomplissement de son œuvre de salut, élan pour un don toujours neuf en vue du Royaume qui vient et qui est déjà là.

« C’est pour cela que je suis arrivé à cette heure.
Père glorifie ton nom !» Jn 12, 27-28

(Les citations en italique sont tirées de la RV et de Bible)



 

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